Un Championnat du Monde historique pour les Françaises
Le Championnat du Monde féminin 2025 de jeu de paume, organisé au mythique Tennis Hall of Fame de Newport, a marqué un tournant dans l’histoire de la discipline : pour la toute première fois, une finale simple s’est jouée au meilleur des cinq sets. Elle opposait l’Anglaise Claire Fahey, détentrice de sept titres mondiaux consécutifs, à la Française Lea Van Der Zwalmen, qui disputait sa troisième finale d’affilée après avoir remporté brillamment sa demi-finale contre l’Anglaise Tara Lumley (6-0, 6-2). L’enjeu était double : égaler Pierre Etchebaster avec huit couronnes mondiales et, pour Lea, accomplir l’exploit inédit de cumuler les titres mondiaux en rackets et en jeu de paume.
Le match fut d’une rare intensité tactique. Fahey, d’une régularité impressionnante et redoutable sur les retours de service, s’est imposée en trois sets (6-0, 6-2, 6-0), malgré une belle résistance de Lea, notamment dans le deuxième set où elle a élevé le rythme, varié les effets et tenté d’imposer son jeu. Si le score paraît sévère, il ne reflète pas l’intensité des échanges : Lea a fait douter la championne anglaise à plusieurs reprises grâce à des coups incisifs, mais Fahey a su s’adapter à chaque tentative, prendre peu à peu l’ascendant et conclure avec autorité.
Quelques jours plus tard, les deux mêmes joueuses se retrouvaient pour la finale du Championnat du Monde de doubles. Claire Fahey, associée à Tara Lumley, défiait la paire 100 % française formée de Lea Van Der Zwalmen et Margaux Randjbar. Pour Margaux, joueuse de padel de haut niveau, c’était un véritable baptême du feu : elle n’a débuté le jeu de paume qu’en janvier 2025 pour relever le défi de représenter la France à ce championnat. La rencontre, également jouée en trois sets gagnants, fut spectaculaire : Randjbar et Van Der Zwalmen ont montré une grande complicité et un jeu audacieux, revenant même à 4-4 dans le deuxième set après avoir été menées 0-4. Margaux s’est illustrée en neutralisant de nombreux coups puissants, tandis que Lea avait la charge de couvrir le fond du court et d’enchaîner quelques points spectaculaires. Cependant, Fahey et Lumley ont fait la différence dans les moments clés pour s’imposer (6-2, 6-4, 6-3) dans une ambiance électrique.
Enfin, la France était aussi représentée dans le tournoi de doubles handicap par une paire aussi redoutable qu’attachante : Lea Van Der Zwalmen et Bernadette Bidouze, la mascotte du club bordelais. Les deux partenaires ont fièrement porté les couleurs du Jeu de Paume de Bordeaux, remportant un de leurs trois matchs de poule face à des adversaires coriaces. Leur complicité sur le terrain et leur esprit combatif ont conquis le public américain, ravi par leur énergie et leur panache.
Ces Championnats du Monde resteront un moment fort pour le jeu de paume féminin : la France y a brillé par son talent, son esprit sportif et sa détermination. Bravo aux joueuses pour leur superbe parcours !


